La fusillade qui a fait 50 morts dans la ville néozélandaise de Christchurch a été organisée par des forces hostiles à la Turquie et à l’islam, a déclaré mercredi à Sputnik Egemen Bagis, ex-ministre turc pour les affaires de l’UE et ancien négociateur turc sur l’adhésion d’Ankara à l’UE.
«À en juger d’après le manifeste publié par le criminel, ainsi que d’après ses préparatifs de l’attaque et la forme de ce crime, il est clair qu’il n’a pas agi seul et qu’il bénéficiait d’un soutien de forces anti-islamiques hostiles à la Turquie […]. Les mêmes forces qui ont organisé la tentative de coup d’État dans notre pays sont derrière le terroriste néozélandais», a indiqué M.Bagis.
«Les médias occidentaux, qui font l’amalgame entre l’islam et le terrorisme à chaque occasion, se forcent cette fois d’éviter les expressions comme "terrorisme chrétien" ou "attaque islamophobe" dans leurs commentaires», a-t-il noté.
Recep Tayyip Erdogan avait précédemment déclaré que l'attaque d'un extrémiste australien contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande s'inscrivait dans le cadre d'une offensive contre l'islam et la Turquie et que les Australiens hostiles à l'islam retourneraient chez eux «dans un cercueil», à l'image des soldats de ce pays tués par l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale. Ces propos ont suscité une crise diplomatique entre Ankara et Canberra, étant fermement condamnés par le Premier ministre australien.
Les tirs qui ont retenti le 15 mars dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, ont fait 50 morts et une cinquantaine de blessés. La police a désamorcé plusieurs explosifs artisanaux découverts dans des véhicules garés à proximité. L'auteur présumé d'au moins l'une de ces fusillades, l’Australien Brenton Tarrant, 28 ans, a été inculpé de meurtres et sera maintenu en détention provisoire jusqu'à sa comparution devant la Haute Cour le 5 avril.