Inculpé de viols, Tariq Ramadan se rend à une réunion sur les violences faites aux femmes

Tariq Ramadan, mis en examen pour viols, s’est rendu à une réunion «contre les violences faites aux femmes au quotidien» qui s’est tenue à Saint-Denis mardi 19 mars, a informé Le Point. Sa présence a été qualifiée de «totalement indécente» dans un communiqué publié par la municipalité.
Sputnik

Tariq Ramadan, islamologue égypto-suisse, mis en examen pour viols, a été aperçu à une réunion «contre les violences faites aux femmes au quotidien» organisée par Madjid Messaoudène, conseiller municipal La France insoumise, qui a eu lieu à Saint-Denis le mardi 19 mars, relate le magazine Le Point.

Il s'est fait remarquer en présence de Danièle Obono, députée La France insoumise, et de Françoise Vergès, militante féministe «décoloniale» française. Certaines femmes ont quitté la salle afin de protester contre la présence de Tariq Ramadan.

«Sa venue dans la salle comme spectateur du débat est une provocation inacceptable», a annoncé la municipalité de Saint-Denis dans un communiqué publié mardi. «L'élue en charge de l'animation du débat, tout comme de nombreux participants, ont ainsi demandé à de multiples reprises à monsieur Ramadan de partir de la salle. Son refus de quitter la salle est une insulte envers les personnes légitimement choquées par sa présence», a-t-elle ajouté.

Affaire Tariq Ramadan: soutiens et détracteurs, tous coupables!
La municipalité de Saint-Denis «demande à monsieur Ramadan de respecter un minimum de décence en laissant en paix celles et ceux qui se battent contre les violences faites aux femmes».

Tariq Ramadan a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux, son action ayant été qualifiée sur Twitter de «cynisme en personne», voire d'«immonde provocation». Cependant, certains internautes ont fait valoir la présomption d'innocence, déclarant que si la culpabilité de M.Ramadan n'était pas encore prouvée, sa présence ne devait insulter personne.

Tariq Ramadan, professeur d'études islamiques, auteur et conférencier, avait été mis en examen et incarcéré à la prison de Fleury-Merogis du 2 février au 15 novembre 2018. Il a été accusé de viols et violences volontaires par deux femmes, Henda Ayari et «Christelle», dont l'identité n'a pas été rendue publique. Après sa détention, il a été assigné à un contrôle judiciaire.

Discuter