En élisant le Président Jair Bolsonaro en octobre dernier, les Brésiliens ont exprimé de très fortes attentes. Cela ne fait que quelques mois qu'il est entré en fonctions et tout indique qu'il souhaite rapidement conduire le Brésil dans une direction très différente.
Une corruption généralisée avait décimé la popularité des dirigeants brésiliens. C'est la position économique de Bolsonaro qui l'a aidé à obtenir le soutien des électeurs protestants, soit environ 22% de l'électorat. Bolsonaro a lancé un appel à ce noyau dur de protestants avec un discours sur le travail, la libéralisation des marchés, un gouvernement limité et l'autosuffisance. Le mandat de Bolsonaro n'est pas seulement un test pour le capitalisme, mais également pour le nationalisme. Tout le monde l'observe, mais ses premiers pas ne se sont pas déroulés sans heurts.
Hervé Théry dresse un premier bilan de l'action de Bolsonaro pour le Désordre mondial. Il est directeur de recherche émérite au CNRS-Creda et professeur à l'université de São Paulo.