La Serbie doit pardonner à l'Otan les bombardements effectués en 1999 mais elle ne sera jamais capable de les oublier, a déclaré lundi le Président serbe Aleksandar Vucic, soulignant le refus de son pays de rejoindre l'alliance.
«Je suis sûr que l'Otan, qui a toujours dit que c'était le choix de la Serbie, serait plus disposé à accepter la Serbie que d'autres pays de la région (…). Nous disons toujours et partout que nous ne voulons pas adhérer à l'Otan, et nous le faisons ouvertement. Nous voulons avoir des relations correctes et décentes, mais nous ne voulons pas rejoindre l'Otan», a déclaré le Président serbe.
«Nous voulons défendre notre indépendance, notre liberté, notre ciel avec notre armée, l'armée serbe. Je crois au pouvoir de l'armée serbe et nous avons enduré beaucoup de souffrances il y a 20 ans pour que nous l'oubliions. Notre devoir est de pardonner, mais nous ne pourrons jamais oublier», a souligné M. Vucic.
L'opération militaire avait été lancée sans l'approbation du Conseil de sécurité de l'Onu, sur la base d'affirmations des pays occidentaux selon lesquels les autorités yougoslaves se seraient livrées à des purges ethniques, créant ainsi une catastrophe humanitaire.