Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, s'est dite ne pas être «hostile» à un allongement de la durée de travail dans le contexte de la réforme des retraites. Elle a fait cette déclaration lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI.
«La question de l'âge du départ à la retraite est sans arrêt sur la table, à gauche comme à droite. […] Moi j'entends ces débats. Le Président de la République avait pris lors de sa campagne l'engagement devant les Français de ne pas toucher à l'âge de départ à la retraite. Après, nous allons mener une réforme des retraites pour rendre les retraites plus universelles, plus compréhensibles pour les Français et avoir un système qui pérennise notre système par répartition, peut-être que cela, ça sera en discussion avec les partenaires sociaux dans le cadre de la réforme générale», s'est-elle expliquée.
«Je pense qu'un jour, nous serons obligés de travailler plus longtemps sinon notre système de retraite ne pourra pas tenir», a-t-elle indiqué.
Ses propos ont été largement discutés sur les réseaux sociaux. Certains ont supposé qu'une telle initiative ne ferait qu'attiser la colère des Français:
D'autres ont mis en avant les problèmes auxquels seraient confrontées les personnes âgées déjà retraitées:
ou proposent d'aborder autrement le problème:
Compte tenu de ces reproches, Mme Buzyn a par la suite tenu à détailler ses propos. «Ce que j'ai dit, c'est que j'ai vu ces propositions remonter du Grand débat. À partir du moment où les Français l'évoquent, c'est sur la table. À partir du moment où toutes les propositions qui sont amenées par le Grand débat vont être étudiées, nous étudierons celle-là comme les autres. Elle n'est pas mise sur la table aujourd'hui par le gouvernement», a-t-elle relevé.