Sur LCI, Christiphe Castaner a répondu à David Pujadas à de nombreuses questions portant notamment sur sa démission, les manifestations des Gilets jaunes ou la soirée dans la nuit du 9 au 10 mars ayant provoqué un tollé dans la presse française.
«Non» à la démission
Interrogé par David Pujadas qui voulait savoir si le ministre de l’Intérieur avait songé à démissionner après les événements de samedi sur les Champs-Élysées, ce dernier a dit qu’il n’a jamais voulu donner sa démission.
«Non», a affirmé le ministre avant d’ajouter que «si cela avait eu une utilité politique, si le mouvement des Gilets jaunes s’était arrêté le 18 novembre si j’avais démissionné, je l’aurais fait sans aucune difficulté».
Acte 18 et violences policières
Abordant les violences de samedi et les mesures annoncées ce lundi même par le Premier ministre, M.Castaner a fait savoir qu'il y avait eu 340 interpellations et qu'à présent plus de 60 personnes avaient fait l'objet d'une décision judiciaire et d'une condamnation.
«Sur la plupart des magasins qui ont fait l'objet de pillages […] nous avons déjà interpelé des auteurs».
Et de dire que samedi il y avait à Paris «10.000 casseurs» et que ceux qui étaient venus manifester étaient leurs «complices».
S'exprimant sur les violences policières lors des manifestations des Gilets jaunes, il a expliqué que la situation était sous le contrôle du ministère de l'Intérieur:
«Systématiquement, quand des faits sont portés à notre connaissance, une enquête est déclenchée […]. Je regrette l'injure, je regrette plus encore quand une personne est victime d'un tir de LBD.»
La mise en place des unités anticasseurs a été un autre sujet abordé lors de l’émission.
«Jusqu'à présent, nous avions mis en place des "dispositifs d'action rapide" (DAR). Je souhaite mieux les équiper, les renforcer, leur donner plus d'autonomie […]. Je souhaite qu'ils soient accompagnés sur le terrain d'officiers judiciaires pour avoir cette autonomie.»
«Club» parisien
Questionné sur la soirée dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars qui a provoqué un tollé dans les médias français, le ministre a dit avoir participé à un anniversaire qui s’était passé dans un restaurant et non dans un club. Il a précisé qu’il restait le ministre de l'Intérieur 24 heures sur 24.
«Samedi il y a 10 jours, les manifestations s'étaient bien passées. J'ai participé à un anniversaire dans un restaurant […]. Il m'arrive d'avoir un bout de vie privée, et je pense que c'est assez sain. J'étais à 600 mètres de mon ministère […]. Il arrive à un ministre d'accepter une invitation privée, à un anniversaire», a-t-il ajouté.