Dans la capitale serbe, des manifestants à bord d'un camion ont forcé un cordon de police devant la présidence et ont agressé les forces de l'ordre, informe le ministère de l'Intérieur.
«Plusieurs hooligans dirigés par l'un des leaders de l'Union pour la Serbie, Bosko Obradovic, ont attaqué des policiers dans les rues de Belgrade. Ils ont physiquement attaqué des policiers alors qu'ils tentaient de percer le cordon avec un camion», a annoncé le ministère serbe de l'Intérieur.
Ce dimanche, des habitants de Belgrade se sont rassemblés devant la résidence du Président serbe dans le centre-ville. Un millier de personnes exigent que le Président du pays sorte leur parler.
«Nous attendons que le Président sorte et parle avec les citoyens», a lancé l'un des opposants, l'ex-ministre serbe des Affaires étrangères Vuk Jeremic.
Les manifestants ont entouré la résidence et chantent l'hymne national.
Le Président serbe quitte sa résidence
Ce soir, Aleksandar Vucic a quitté la résidence présidentielle sous les hués et sifflets de la foule devant le palais, informe les médias serbes. Tandis que les manifestants ont lancé des insultes contre le Président, il a écouté tout cela, leur a adressé ses «meilleurs vœux» et est parti.
Interpellations à Belgrade
Les forces de l'ordre ont interpellé sept manifestants à Belgrade pour violation de l'ordre public, a fait savoir dans la soirée le service de presse du ministère serbe de l'Intérieur. En outre, certains d'entre eux ont été arrêtés pour avoir fait entrer une scie à moteur à l'intérieur du siège de la télévision et l'avoir brandie devant des journalistes. Trois autres personnes ont été interpellées pour avoir agressé des policiers.
Le 16 mars au soir, un groupe d'opposants au Président serbe Aleksandar Vucic avait fait irruption dans le bâtiment de la Radio-télévision de Serbie (RTS), exigeant de s'adresser à la population à l'antenne.
Depuis le 8 décembre, l'opposition manifeste chaque samedi contre Aleksandar Vucic et accuse la RTS d'être inféodée au pouvoir en place. Les manifestants, qui se mobilisent aussi dans des dizaines d'autres villes du pays, réclament la démission des dirigeants de la RTS.