Les USA «tentent d’intimider à mort Chelsea Manning espérant qu’elle pliera»

Ex-analyste du renseignement et célèbre lanceuse d’alerte américaine, Chelsea Manning, a été de nouveau écrouée pour avoir refusé de témoigner dans une enquête sur WikiLeaks. L’ancien diplomate australien Tony Kevin, auteur du livre Return to Moscow, a commenté la situation pour Sputnik.
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L'ex-analyste du renseignement et célèbre lanceuse d'alerte américaine Chelsea Manning avait déjà été jugée et condamnée pour avoir livré des documents secrets à WikiLeaks, a rappelé à Sputnik l'ancien diplomate australien Tony Kevin, auteur du livre Return to Moscow, abordant la question de son récent retour derrière les barreaux.

La taupe de Wikileaks Chelsea Manning est de nouveau derrière les barreaux

«Elle avait purgé sept ans de prison avant d'être graciée. Aussi, ne peut-elle pas être condamnée à nouveau pour un seul et même crime. […] À mon avis, ce n'est que du bluff. Ils tentent d'intimider à mort Chelsea Manning, espérant qu'elle pliera finalement», a-t-il poursuivi.

Et d'ajouter que rien n'indiquait toutefois pour le moment que cette femme, qui avait eu le courage de passer sept années en prison sans dire un mot, cédait aux provocations.

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«Je suppose qu'ils veulent tout simplement laisser entendre qu'ils chassent Julian Assange. […] Ce ne serait pour le moment qu'une tentative de trouver des preuves compromettantes par un moyen assez dur. C'est fort préoccupant. À mon avis, beaucoup de choses dépendront désormais de la mobilisation en soutien à Chelsea Manning aux États-Unis», a résumé l'ancien diplomate.

Bradley Manning a été arrêté en mai 2010 en Irak, où il était en service. Il a avoué avoir transmis à WikiLeaks une vidéo de frappes aériennes qui ont causé la mort de civils irakiens, des centaines de rapports sur des incidents lors des conflits en Afghanistan et en Irak, des dossiers de prisonniers du camp de Guantanamo, ainsi que près de 250.000 documents diplomatiques du département d'État des États-Unis. En août 2013, il a été condamné à 35 ans de prison.

Obama commue la peine de l'ancienne informatrice de Wikileaks Manning

Au lendemain de sa condamnation, Manning s'est déclaré transgenre et a entamé des démarches pour changer d'identité et prendre le prénom de Chelsea. En février 2015, l'Armée a autorisé Manning à entamer son traitement hormonal, et le mois suivant, la Cour d'appel de l'US Army statuait que Chelsea Manning devait être désignée via des pronoms féminins ou neutres. Enfin en mai 2017, Mme Manning est sortie de prison, graciée par l'ex-président américain Barack Obama.

Libérée en 2017 de la prison américaine où elle avait passé sept ans pour avoir fourni des documents confidentiels à WikiLeaks, l'ex-militaire transgenre américaine Chelsea Manning a été incarcérée vendredi 8 février, suite à son refus de témoigner sur l'organisation devant le tribunal en audience secrète.

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