Un ancien préfet explique qu'il y a «aujourd’hui beaucoup d’armes dans les quartiers»

Les banlieues parisiennes ont complètement changé en plusieurs décennies et beaucoup de leurs habitants, dont des radicaux islamistes, sont munis d’armes, a affirmé l’ancien préfet et écrivain Michel Auboin à la chaîne de télévision LCI.
Sputnik

Michel Auboin, ancien préfet et auteur du livre 40 ans dans les Cités, a déclaré qu'il y avait «aujourd'hui beaucoup d'armes dans les quartiers» des banlieues parisiennes, au cours d'une interview accordée à la chaîne de télévision LCI.

L'écrivain a évoqué dans son livre que des radicaux islamistes armés faisaient partie de la population de ces zones et l'a confirmé pendant l'entretien:
«Vous avez des villes qui sont devenues des villes closes, difficiles à entrer. Parce qu'on parle de quartiers […] qui font quand même 10.000 ou 15.000 habitants […]. À l'intérieur de ces quartiers depuis plusieurs décennies mais depuis au moins ces dix dernières années, le trafic de drogues s'est beaucoup amplifié. Le trafic de drogues a généré l'acquisition d'armes et donc aujourd'hui vous avez beaucoup d'armes dans les quartiers».

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Ayant grandi et habité ces quartiers pendant plusieurs décennies, l'ancien préfet affirme que l'image des banlieues a complètement changé depuis le moment, il y a 40 ans, où des populations d'origine étrangère ont été concentrées dans des quartiers délaissés par des populations ouvrières qui se tournaient vers un autre type d'habitat.

«On a un certain nombre de quartiers, plusieurs dizaines peut-être même plusieurs centaines, dans lesquels il est aujourd'hui extrêmement difficile d'entrer y compris pour les institutions publiques, y compris pour la police nationale, dans lesquels le mode de vie, les relations aux autres, les relations aux institutions, à la République, à la langue française etc., sont en train de s'estomper», annonce-t-il.

En comparant le mode de vie des banlieues parisiennes avec le reste du pays, il témoigne d'«un fossé qui se creuse de façon assez forte, enfin, assez brutale».

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