Après la France, les États-Unis ont réagi aux décisions annoncées par le Président algérien Abdelaziz Bouteflika dans son message de renoncement à un 5e mandat pour lequel il s'était pourtant porté candidat. S'exprimant lors d'un point de presse, Robert Palladino, porte-parole adjoint du département d'État américain, a affirmé que son pays soutenait la «nouvelle voie fondée sur le dialogue», afin d'arriver à l'organisation «d'élections libres et équitables». Il a par ailleurs réitéré le droit des Algériens «à manifester et à exprimer pacifiquement leur opinions».
Le responsable s'est exprimé sur la décision du chef de l'État algérien d'organiser une conférence nationale inclusive souveraine qui se chargera de rédiger une nouvelle Constitution et de fixer la date de la prochaine élection présidentielle. Il a affirmé que «nous soutenons les efforts en Algérie pour tracer une nouvelle voie, fondée sur le dialogue, qui reflète la volonté de tous les Algériens et leurs aspirations à un futur pacifique et prospère». «Nous soutenons le droit du peuple algérien à voter lors d'élections libres et équitables, comme nous le faisons partout dans le monde», a-t-il souligné.
Le mardi 12 mars, en déplacement à Djibouti, Emmanuel Macron a salué la décision du Président algérien Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un cinquième mandat lors de la prochaine élection présidentielle. Le Président de la République française a notamment appelé à une «transition d'une durée raisonnable».
Des manifestations populaires ont eu lieu dans la capitale Alger et dans d'autres villes dénonçant les décisions du Président, notamment la prolongation de son 4ème mandat. Des appels à des marches nationales pour le vendredi 15 mars sont massivement relayés sur les réseaux sociaux.