«Il faut le faire. C'est une mesure raisonnable que de suspendre ces octrois» de visas pour les Algériens, a déclaré sur BFMTV-RMC la présidente du Rassemblement national citée par l'AFP.
«Une déstabilisation de l'Algérie pourrait entraîner demain un flux migratoire très considérable. Car […] il existe des accords entre l'Algérie et la France qui permettent des venues qui sont extrêmement allégées pour les Algériens», a expliqué la députée du Pas-de-Calais.
Le nombre de visas octroyés à des Algériens a fortement baissé en 2018 par rapport à 2017. Quelque 297.104 visas ont été délivrés en 2018, contre 413.976 en 2017, selon le ministère de l'Intérieur.
Pour autant les Algériens bénéficient d'un régime particulier pour les titres de séjour. Leur entrée en France est par exemple «facilitée par l'absence d'exigence de visa de long séjour pour la délivrance de titres de séjour aux conjoints et parents de Français» et ils «peuvent accéder plus rapidement que les ressortissants d'autres États à la délivrance d'un titre de séjour valable 10 ans», selon la même source.
La finaliste de la présidentielle en 2017 a souhaité que le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a renoncé lundi soir à un cinquième mandat mais a reporté sine die la présidentielle du 18 avril, «dise maintenant quel est précisément son plan et son calendrier» électoral.
Plus tôt, jugeant que la situation politique en Algérie pourrait engendrer une vague migratoire importante, Jean-Marie Le Pen avait appelé à suspendre les législations permettant aux réfugiés d'entrer sur le territoire français.