Le dernier bastion de Bagouz, assailli par les forces kurdes, était composé de tentes. Un commandant kurde qui accompagnait le correspondant a expliqué qu'on n'attaquait pas les djihadistes juchés sur des motos parce qu'il y avait là-bas des centaines de femmes et d'enfants.
«Sans eau ni nourriture, assiégés, certains finissent pas se rendre entre deux assauts, et tous disent qu'ils ne faisaient que la cuisine ou le ménage», a raconté le militaire.
Quand le journaliste s'est approché des camions transportant les femmes des djihadistes qui s'étaient rendues, celles-ci se sont énervées et ont jeté sur lui de l'eau. Les enfants ont quant à eux pointé leurs doigts en l'air, ce qui est l'un des symboles d'allégeance à Daech*.
«C'est fini l'État islamique?», leur a demandé le correspondant.
«Jamais, après nous viendrons chez vous», lui a-t-on répondu.
Depuis plusieurs mois, les FDS mènent des combats contre les dernières poches de résistance de terroristes en Syrie avec l'appui aérien de la coalition dirigée par les États-Unis. Les médias syriens ont à plusieurs reprises fait état de victimes civiles et de l'emploi de phosphore blanc dans les frappes de la coalition sur Bagouz.
*Organisation terroriste interdite en Russie