«Ingérence russe»: quand Macron parle des Gilets jaunes et contredit la DGSI

Après les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’infiltration des «ultras» et l’«ingérence russe» dans le mouvement des Gilets jaunes, Mediapart a tenté de trouver des preuves auprès des services de renseignement français. En vain.
Sputnik

Fin janvier, Emmanuel Macron a déclaré lors d'une rencontre avec des journalistes que «de 40 à 50.000 militants ultras qui veulent la destruction des institutions» étaient à l'origine des violences lors des manifestations des Gilets jaunes, rappelle Mediapart.

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Le Président français a d'ailleurs évoqué «le concours d'une puissance étrangère», notamment la Russie, qui, «à travers Russia Today ou Sputnik, affleure dans son discours».

Selon le média, ces «propos très surprenants» contredisent les informations fournies à la même période par les services de renseignement français. Il peut donc s'agir d'une tentative de «masquer le fait qu'il y ait un problème dans le pays».

Mediapart souligne que la DGSI a conclu que «la scène d'ultradroite» était «quasi inexistante au sein des cortèges». Les services de renseignement ont également indiqué que l'«ultragauche» était, de même, «impliquée de manière limitée dans un mouvement perçu comme populiste et réactionnaire».

Concernant les accusations de M. Macron à l'encontre de Moscou, le média affirme avoir récemment recueilli des témoignages selon lesquels «la DGSI et la DGSE n'auraient toujours pas trouvé la moindre trace d'ingérence russe». Mediapart évoque même «l'effarement» d'un haut cadre du renseignement français en découvrant les propos d'Emmanuel Macron.

Sur quelles statistiques le Président s'appuyait-il donc en évoquant ces milliers de «militants ultras» et cette ingérence russe présumée? Sollicité le 7 mars par Mediapart, l'Élysée n'a pas répondu…

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