L’opposant Nekkaz se rend à Genève pour voir si Bouteflika «va bien» et se fait arrêter

Après avoir annoncé son intention de se rendre à Genève, où, d’après des informations non confirmées, le Président algérien serait hospitalisé aux Hôpitaux universitaires (HUG), pour voir si ce dernier allait «bien», l’opposant Rachid Nekkaz a tenté de s'y rendre vendredi, mais a été arrêté, écrit la presse suisse.
Sputnik

Accompagné d’une centaine de ses compatriotes et de journalistes, l’homme d’affaires algérien et opposant au gouvernement de son pays Rachid Nekkaz a semé la «zizanie» en milieu de journée devant le centre médical des HUG à Genève où il est venu voir «comment [allait]» le Président Abdelaziz Bouteflika, écrit la Tribune de Genève. Pour rappel, d’après les informations relayées par la presse, mais que Sputnik n’a pas encore réussi à confirmer, le chef d’État algérien y serait hospitalisé ces dernières semaines.

Santé de Bouteflika: le directeur de sa campagne électorale rompt le silence
Cependant, alors que Nekkaz passait la porte d’entrée, il s’est fait arrêter par la police qui l’aurait, d’après la Tribune de Genève, plaqué contre un mur et menotté. D’après cette même édition, des «policiers lourdement armés» ont bloqué l’accès aux Hôpitaux pour que les autres manifestants ne puissent pas pénétrer dans l’enceinte de l’établissement.

L’AFP confirme l’interpellation. Se référant à la porte-parole de la police genevoise, Joanna Matta, l’agence écrit que Nekkaz est auditionné dans les locaux de la police, puisqu'il fait l'objet d'une plainte pour violation de domicile. Et d’expliquer qu’il avait pénétré dans l'hôpital «alors qu'on lui avait dit ne pas le faire».

Pour rappel, c’est à l’antenne d’Europe 1 que Nekkaz a annoncé jeudi soir son intention de se rendre à Genève pour voir si Abdelaziz Bouteflika «[allait] bien».

Algérie: Abdelaziz Bouteflika serait sur le chemin du retour
Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un AVC en 2013. Fin février, la presse a annoncé qu’il se rendrait en Suisse pour des examens médicaux. Ensuite, une chaîne libanaise a écrit en se référant à ses sources qu’il était dans un état «critique». Cependant, Abdelghani Zaalane, directeur de la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika, s’est prononcé, dans un commentaire au journal El Kabar, sur l’état de santé du dirigeant qui avait annoncé en février qu’il se présenterait pour un cinquième mandat. Selon M.Zaalane, il «ne suscite aucune préoccupation».

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