Carlos Ghosn est sorti de prison en tenue d'ouvrier. L'un de ses avocats a reconnu vendredi «un échec» désastreux pour son image et s'est excusé pour cette idée qui devait permettre au magnat déchu de l'automobile de passer incognito. L'un de ses défenseurs, Takashi Takano, explique sur son blog avoir imaginé ce scénario et cet accoutrement saugrenu pour tenter de déjouer l'attention des journalistes massés devant la prison et ainsi éviter qu'ils ne suivent l'ex-détenu jusqu'à son nouveau lieu de résidence.
Traqué par les médias, l'homme d'affaires franco-libanais-brésilien a d'abord été conduit au cabinet de M.Takano, d'où il est ressorti plusieurs heures plus tard dans un véhicule et une tenue plus conformes (chemise blanche et veste noire) à son ancien statut de PDG de la première alliance automobile au monde.
La Twittosphère, quant à elle, n'a pas attendu pour commenter sa libération insolite, la tournant en dérision:
Carlos Ghosn a été libéré mercredi sous caution, après plus de 100 jours de détention à Tokyo pour des accusations de malversations financières. Carlos Ghosn a interdiction de quitter, même brièvement, le Japon. Il n'a pas accès à Internet et ses allées et venues sont filmées par des caméras de surveillance. En cas de violation de ces règles, «il devra revenir à la dure vie de la prison», a prévenu Takashi Takano.