«J'ai entendu crier Allah Akbar et je me suis retrouvé à terre», entame un surveillant qui a été agressé ce mardi par un détenu radicalisé de la prison de Condé-sur-Sarthe. Dans un témoignage à BFM TV, il a confié, la voix tremblante, ce qui s'était passé lors de l'attaque perpétrée par Michaël Chiolo.
L'un des surveillants s'est avéré être blessé au thorax, l'autre au visage. L'interviewé a expliqué qu'il avait réussi à récupérer le couteau de l'agresseur:
«Si je n'avais pas récupéré ce couteau, ça aurait continué parce qu'on tenait plus debout, on était touchés de partout. Ça coulait, le sang. […] Quand il m'a vu avec le couteau, il [l'assaillant] a pris peur et il est re-rentré dans l'UVF [unité de vie familiale, NDLR] avec sa famille».
«On a refermé la porte. Cette porte… Cela a mis un temps interminable à la fermer, le temps de trouver la bonne clé. Il y avait du sang partout, sur les mains, on voyait plus les clés. Je tenais la porte et lui [son collègue], il essayait de fermer, mais ça a mis un de ces temps», poursuit-il.
Et de conclure, qu'il n'en revenait toujours pas de ce qui s'est passé.
Michaël Chiolo, 27 ans, qui a blessé ce mardi matin au couteau deux surveillants au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon, affirmait vouloir «venger» Chérif Chekatt, l'auteur de l'attentat du marché de Noël à Strasbourg, selon le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz.