Crise vénézuélienne: la Russie cèdera-t-elle face aux pressions US?

Les USA menacent de décréter des sanctions contre les pays ayant des relations commerciales avec le Venezuela, mais il est peu probable que cela fasse retirer à la Russie son soutien à Caracas, estiment les analystes contactés par Sputnik.
Sputnik

La Russie, Cuba et le Nicaragua risquent d'être visés par les sanctions que les États-Unis menacent d'imposer aux pays faisant des affaires avec le Venezuela, a déclaré à Sputnik Igor Pchenitchnikov, de l'Institut russe d'études stratégiques.

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Auparavant, l'envoyé spécial US au Venezuela, Elliott Abrams, avait déclaré que Washington pourrait décréter des sanctions à l'encontre de pays tiers qui entretiendraient des relations commerciales avec Caracas. Pour sa part, le conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale, John Bolton, a promis d'accroître la pression économique sur Cuba, notamment sur son armée et ses services de renseignement, en raison du renforcement de «leur rôle au Venezuela».

«Cela ne s'inscrit pas uniquement dans le cadre de la politique états-unienne à l'égard du Venezuela. Je crois que la Russie, Cuba et le Nicaragua pourraient se retrouver parmi les pays concernés par de telles sanctions. Les Américains sont en train de ressusciter la doctrine Monroe en nettoyant leur "arrière- cour" des régimes indésirables», indique M.Pchenitchnikov.

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Pour sa part, le vice-chef de la Commission des affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe), Alexeï Tchepa, estime que le risque d'être frappé par des sanctions US n'aura pas d'incidence sur la position des pays qui coopèrent toujours avec le Venezuela:

«Les pays qui s'opposent à cette politique, dont la Russie, la Chine et plusieurs autres, ne vont pas changer de position en dépit des pressions de la part des États-Unis», a éludé le député.

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Fin janvier, l'opposant vénézuélien Juan Guaido s'est autoproclamé Président en exercice du pays et a prêté serment au cours d'une manifestation. Donald Trump l'a alors reconnu en tant que Président par intérim.

Une cinquantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont suivi l'exemple de Washington. La France a également reconnu M.Guaido comme «Président en charge». La Chine, la Russie, la Turquie et le Mexique ont apporté leur soutien au gouvernement en place.

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