Schiappa: «Yann Moix a le droit d’être attiré par qui il a envie d’être attiré»

La secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a défendu l’écrivain Yann Moix qui avait déclaré en janvier préférer les femmes de moins de 50 ans.
Sputnik

Après les critiques qui se sont abattues sur l'écrivain et réalisateur Yann Moix, suite à ses propos sur les femmes de plus de 50 ans, c'est Marlène Schiappa, qui a pris sa défense.

Les femmes ont un meilleur coup de pédale que les hommes... et ils n'ont pas aimé ça
En janvier dernier, l'écrivain avait confié dans un entretien à Marie-Claire qu'il ne lui était «pas possible» de tomber amoureux d'une femme de 50 ans, s'attirant une averse de réactions virulentes. Invitée de l'émission Chez Moix, animée par l'écrivain, sur Paris Première, la secrétaire d'État chargée de l'égalité femmes-hommes est revenue sur les propos à l'origine de la polémique:

Le revers de la médaille du mode de vie des femmes travaillant trop
Elle rappelle que, lors de l'entretien en question, l'écrivain a parlé «de ses névroses personnelles et de ce qui l'amène à aimer tel ou tel type de femmes», alors que la journaliste l'avait poussé à «aller plus loin en lui disant "par exemple, si la femme avait plus de 50 ans, est-ce que vous pourriez l'aimer"?».

«Il dit "non, moi j'aime bien avoir une différence d'âge" […].Et voilà que le propos devient: "Pour Yann Moix, les femmes de plus de 50 ans sont indésirables"», indique la secrétaire d'État.

«Depuis quand est-ce qu'on doit rendre compte des gens qui nous attirent ou qui ne nous attirent sexuellement, où des gens dont on tombe amoureux ou dont on ne tombe pas amoureux?», demande-t-elle tout en reconnaissant que «Yann Moix a le droit d'être attiré sexuellement par qui il a envie d'être attiré».

En revanche, la secrétaire d'État a préféré mettre en exergue la problématique sociétale de la représentation des femmes matures en France:

«Ce n'est pas Yann Moix qui décide que les femmes de plus cinquante ans sont moins promues, moins embauchées dans la société, qu'elles sont discriminées, qu'elles sont moins visibles […]. C'est un phénomène de société et ce n'est pas la faute de Yann Moix», a conclu Mme Schiappa.

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