Les militaires algériens ne laisseront pas le pays sombrer de nouveau dans l'effusion de sang, a affirmé le chef d'état-major de l'armée Ahmed Gaïd Salah cité par la chaîne Ennahar TV.
Selon lui, «certaines parties» cherchent aujourd'hui à provoquer le retour aux «années de douleur», en référence à la guerre civile algérienne des années 1990 qui a fait d'après diverses estimations de 60.000 à 150.000 morts, ainsi que des milliers de disparus et un million de personnes déplacées.
Cette déclaration intervient sur fond de protestations de masse déclenchées par l'annonce de la candidature du Président sortant Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, pour son cinquième mandat à la tête du pays.
Dans sa lettre lue à la télévision nationale, le Président a annoncé que «si le peuple algérien me renouvelle sa confiance» le 18 avril, «je prends solennellement devant Dieu, et devant le peuple algérien» l'engagement d'organiser «une élection présidentielle anticipée» dont la date sera arrêtée par une «conférence nationale» mise en place après le scrutin.
L'élection présidentielle algérienne est programmée pour le 18 avril prochain.