Le 3 mars, date limite de dépôt des candidatures à l'élection présidentielle algérienne, le dirigeant actuel Abdelaziz Bouteflika a annoncé dans l'après-midi son intention de se représenter, ce qui a provoqué une nouvelle vague des manifestations à travers le pays.
Des milliers de personnes ont défilé dimanche soir dans le centre d'Alger et dans d'autres villes d'Algérie pour protester contre sa candidature à la présidentielle du 18 avril pour un cinquième mandat. Le cortège augmentait en nombre à mesure qu'il s'approchait du cœur d'Alger, où de nombreux véhicules, voitures et scooters, circulaient en klaxonnant.
Un important dispositif policier s'est progressivement déployé dans le centre-ville, survolé en outre par un hélicoptère.
À Alger, les rues ont finalement été évacuées par les forces de l'ordre mobilisées en nombre.
Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika a été victime d'un AVC en 2013. Le 20 février, il a annoncé qu'il se présenterait pour un cinquième mandat. Suite à l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle du 18 avril 2019, des manifestations populaires la dénonçant ont eu lieu dans plusieurs villes d'Algérie. Le 22 février, des milliers d'opposants à la candidature de M. Bouteflika ont manifesté dans plusieurs villes d'Algérie, dont Alger. Le 1er mars, les manifestations ont fait un mort et 183 blessés, selon l'Algérie Presse Service, qui se réfère au ministère de la Santé.
Dans sa lettre lue dimanche soir à la télévision nationale, le Président Bouteflika a annoncé que «si le peuple algérien me renouvelle sa confiance» le 18 avril, «je prends solennellement devant Dieu, et devant le peuple algérien» l'engagement d'organiser «une élection présidentielle anticipée» dont la date sera arrêtée par une «conférence nationale» mise en place après le scrutin.