Quelque 6.000 personnes se sont mobilisées ce dimanche à Paris, place de la République, selon les chiffres de la préfecture de police, pour annoncer qu'Abdelaziz Bouteflika n'est plus en état de diriger l'État.
«Nous sommes là pour dire "non, stop"! Il faut que le peuple soit souverain, qu'il décide de son destin et de son avenir et de son Président», a expliqué à Sputnik une manifestante, qui précise qu'«on a immigré car on a aucun avenir en Algérie».
Les participants à la mobilisation, qui se passe «dans un civisme exemplaire», aspirent «à une nouvelle gouvernance qui nous permettra en Algérie d'aller encore plus loin, peut-être dans les premières puissances mondiales», a ajouté un autre manifestant.
Selon lui, après des décennies sous la présidence de Bouteflika, «il faut un changement profond, radical», bien que ce dernier ait «fait beaucoup» pour le pays.
Avec un changement de pouvoir, «de nouveaux partis politiques peuvent émerger et nous donner une nouvelle Algérie», souligne une autre interlocutrice de Sputnik. En outre, elle évoque un rassemblement des femmes algériennes prévu pour le 8 mars.
Dimanche 3 mars marque la date limite de dépôt des candidatures à l'élection présidentielle: passé minuit, plus personne ne pourra se porter candidat.
Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, a promis que s'il était élu pour le 5e mandat consécutif, une élection présidentielle anticipée aurait lieu en Algérie d'ici un an et il n'y serait pas candidat, a annoncé dimanche la télévision algérienne.