Cette nouvelle escalade des tensions autour du Cachemire entre l'Inde et le Pakistan tombe on ne peut plus mal, a estimé dans un commentaire adressé à Sputnik Najam U Din, ancien président de la Commission pakistanaise des droits de l'Homme (HRCP), à propos des frappes aériennes qui ont exacerbé encore plus les ressentiments entre les deux pays.
«Ce matin, il est devenu tout à fait évident que le recours à des moyens militaires ne ferait qu'aggraver la situation et pousserait l'autre partie à une riposte. Cette tension peut monter jusqu'au moment où tout échappera au contrôle. Les temps sont venus où les nations ont besoin d'hommes d'État. Malheureusement, des deux côtés, on voit des éléments belliqueux qui peuvent aller très loin pour ne pas perdre la face aux yeux de leur audience à l'intérieur du pays», a indiqué le militant des droits de l'Homme.
Et de prévenir que la conjoncture, en l'absence de résolution du problème du Cachemire par le biais d'une discussion, risquait d'exploser à tout moment.
«J'espère que tout se calmera bientôt, mais les griefs réciproques au sujet du Cachemire referont surface et ce, jusqu'à la flambée de tensions suivante. La seule voie pour les deux parties, c'est une discussion civilisée de toutes les questions», a résumé le Pakistanais.
Des avions pakistanais ont brièvement violé mercredi matin l'espace aérien indien dans la région disputée du Cachemire et ont été repoussés, a rapporté l'agence de presse indienne PTI, ce qu'ont confirmé à l'AFP et à Reuters des sources gouvernementales locales.
Cette incursion au-dessus de la très militarisée ligne de cessez-le-feu au Cachemire survient au lendemain d'une «frappe préventive» de l'Inde au Pakistan. L'armée indienne a assuré avoir mené mardi un raid contre un camp d'entraînement d'un groupe islamiste actif dans la lutte armée contre New Delhi, dans la vallée de Srinagar, provoquant un nouveau pic d'hostilités entre les deux puissances nucléaires d'Asie du Sud.