L'humoriste controversé Yassine Belattar a déploré sur Twitter la décision de Decathlon de retirer de la vente son hijab de sport sous la pression de ceux qu'il a qualifiés de «populistes».
«Je ne sais pas à quel moment la France est devenue insane [folle, ndlr] et la risée du monde. Maintenant, il va falloir qu'on ait une autorisation pour vendre ou pas certains produits, comme les cagoules des enfants, parce que c'est islamiste. Par exemple, quand vous allez vendre des gâteaux sans porc, est-ce que c'est islamiste? Qu'est-ce qui est islamiste? Qu'est-ce qui ne l'est pas? Visiblement, on ne le sait pas», a-t-il fustigé.
Ainsi, il appelle désormais à organiser un «grand rassemblement» le 13 avril prochain, Place de la République, à Paris, en vue de «montrer notre mécontentement».
«Ça sera la Place de la Dignité. C'est tout ce qu'il nous reste. Vous pouvez prendre nos appartements, nos maisons, nos voitures, nos chiens, nos chats, mais notre dignité, c'est non. […] On va rester dans ce pays», a-t-il insisté.
Les prises de position de l'humoriste sur la laïcité lui ont souvent été reprochées, autant que ses sketchs et ses références aux religions. En 2015, Yassine Belattar a notamment participé au gala du Collectif Contre l'Islamophobie en France (association accusée de proximité avec les Frères musulmans). C'est le principal argument avancé par ses détracteurs pour attester de son islamisme, ce qu'il nie catégoriquement.
Mardi, face à la polémique suscitée dans la sphère politique, qui a unanimement dénoncé une atteinte à l'image de la femme, le magasin de sport Decathlon a renoncé à commercialiser son hijab (voile musulman) pour la course à pied. Decathlon avait dans un premier temps expliqué sur Twitter la commercialisation de cette article par la nécessité de répondre à une demande et ainsi «rendre la pratique du sport plus accessible, partout dans le monde. Ce hijab était un besoin de certaines pratiquantes de course à pied, et nous répondons donc à ce besoin sportif».