La désignation de la princesse saoudienne Reema bint Bandar comme ambassadrice aux États-Unis n'implique aucun message politique, a déclaré à Sputnik Hada al Halisi, le chef adjoint du comité international au parlement saoudien.
«Je n'ai pas envie d'inventer un lien entre le moment de sa nomination et la situation politique actuelle. Il est inévitable que les femmes en viennent à occuper des postes à responsabilité de plus en plus importants dans le Royaume. On est en train de réaliser le plan de développement «Vision 2030». Il y a des changements dans toutes les sphères. Il ne faut pas y chercher de lien avec des décisions politiques», a-t-il affirmé.
Les femmes saoudiennes ont acquis beaucoup de droits ces dernières années, a affirmé à Sputnik la journaliste saoudienne Sahar Aby Shanin. Elles dirigent des banques, des universités et des hôpitaux, élaborent des projets de loi au Conseil de la Choura (l'Assemblée consultative). Des femmes se présentent aux élections municipales et deviennent de plus en plus indépendantes dans la sphère familiale.
«Nous voyons que nos femmes-ambassadrices vont travailler dans différents pays très bientôt. Nous aurons également des femmes ministres», a annoncé la journaliste.
C'est la première fois qu'une femme saoudienne est désignée comme ambassadrice aux États-Unis. Une des missions de la princesse Reema bint Bandar sera de maintenir l'équilibre dans les relations entre les deux pays, fortement entamées suite à l'affaire Khashoggi.
La princesse Reema a vécu plusieurs années aux États-Unis où son père Bandar ben Sultan avait été ambassadeur de 1983 à 2005. Elle a obtenu son baccalauréat ès lettres (BA) à Washington et a effectué plusieurs stages à l'Institut du monde arabe à Paris.