Pour Édouard Philippe, la commission du Sénat sur Benalla viole la séparation des pouvoirs

Les recommandations de la commission d'enquête sur l'Élysée dans l'affaire Benalla violent la séparation des pouvoirs, a déclaré le Premier ministre Édouard Philippe, les qualifiant d'«incompréhensibles et injustes».
Sputnik

Le jour suivant la révélation du contenu du rapport de la Commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla, Édouard Philippe s'est dit «déçu» de l'appréciation «très politique» de l'enquête sénatoriale.

Le Premier ministre a jugé les recommandations du Sénat à l'égard de l'Élysée «incompréhensibles et injustes» ainsi que violant la séparation des pouvoirs.

«Je n'en suis pas surpris, mais comme j'ai un attachement très vif et très grand au principe de séparation des pouvoirs, j'en suis un peu déçu», a indiqué Édouard Philippe lors d'une déclaration sur le perron de Matignon.

«Je peux témoigner de ce que le Secrétaire général de l'Élysée (Alexis Kohler, ndlr.) notamment est un grand serviteur de l'État», a souligné le Premier ministre, avant de préciser: «C'est la raison pour laquelle je ne saisis pas très bien la portée de ces remarques».

Source à l'Élysée: la présidence ne réagira pas au rapport sénatorial sur Benalla
La commission des lois du Sénat a dévoilé ce mercredi son rapport d'enquête sur l'affaire Benalla, du nom de l'ex-chargé de mission à l'Élysée soupçonné d'avoir menti sous serment. Dans les heures qui ont suivi, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «entrave à la manifestation de la vérité». Il risque cinq ans de prison pour parjure. Il a été incarcéré mardi soir à la prison de la Santé pour avoir violé une condition de son contrôle judiciaire.

Plus tard dans la journée, Benjamin Griveaux a déclaré que l'Élysée apporterait des «réponses factuelles aux contrevérités contenues dans le rapport du Sénat». Il a toutefois reconnu ne pas avoir lu le rapport en question.

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