Après Soros, Budapest blâme Juncker de la crise migratoire européenne

Des portraits de Jean-Claude Juncker et de George Soros souriant ont été placés sur les affiches de la nouvelle campagne du gouvernement hongrois visant à informer les citoyens de la politique migratoire de l’UE. Selon Budapest, les propositions de Bruxelles «mettent fondamentalement en danger la sécurité» du pays.
Sputnik

Le gouvernement hongrois a annoncé sur Facebook avoir lancé une campagne d'information sur les changements de la politique migratoire de l'UE. Cette publication a été accompagnée d'une image montrant le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le milliardaire George Soros.

«Le gouvernement lance une mission d'information sur les plans de Bruxelles pour l'immigration. Tout le monde a le droit de connaître les propositions actuelles qui mettent fondamentalement en danger la sécurité de la Hongrie.»

Le gouvernement hongrois accuse Jean-Claude Juncker et George Soros de vouloir «affaiblir le droit des pays membres de protéger leurs frontières» et de «faciliter la migration» en introduisant des «visas pour les migrants».

Soros compare l’UE à l’URSS et la met en garde contre un possible démantèlement
Selon The Guardian, l'utilisation du portrait du président de la Commission européenne constitue une «escalade de la guerre publicitaire» menée par le gouvernement de Viktor Orban contre les fonctionnaires européens hauts placés.

En commentant cette publication, Margaritis Schina, porte-parole de M.Junker, a accusé Budapest de promouvoir une «théorie du complot ridicule».

En ce qui concerne George Soros, le gouvernement hongrois critique les fondations du milliardaire pour leurs positions sur la politique migratoire. En juin, le Parlement a adopté la loi dite «Stop Soros»: celle-ci impose une taxe de 25% sur les revenus des ONG d'aide aux migrants ainsi qu'une peine d'un an de prison en cas d'assistance à l'entrée illégale en Hongrie. Les responsables de l'Open Society Foundations (OSF) de George Soros ont par conséquent porté plainte devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

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