Le procès de l'affaire «Air cocaïne» s'est ouvert lundi à Aix-en-Provence devant une cour d'assises spéciale. Dans le cadre de cette affaire, neuf personnes sont soupçonnées d'avoir participé à un trafic de stupéfiants entre la France, la République dominicaine et l'Équateur.
Si le rôle des pilotes dans cette affaire reste à établir, les aérodromes présenteraient certaines failles au sein de leur système de contrôle qui seraient exploitées par les trafiquants de drogue. En effet, les contrôles douaniers n'y sont pas effectués de manière systématique, faute d'équipement et de personnel.
«Nous sommes dans un aérodrome non contrôlé. C'est une plateforme aérienne ouverte à la circulation publique. Cela signifie que tout le monde peut atterrir ici, et les pilotes sont en auto information. Il n'y a pas de tour de contrôle pour les aider à atterrir», explique Evelyne Schillers, chef de projet de l'aérodrome de Maubeuge en France, cité par la Radio-Télévision belge de la Communauté française.
Elle a précisé que les contrôles policiers et douaniers n'y étaient effectués que de manière aléatoire.
«Nous ne sommes pas habilités à contrôler l'intérieur des avions, car c'est une propriété privée», a-t-elle ajouté.
Selon Jordan Spitaels, pilote-instructeur à l'aérodrome de Maubeuge, cité par la RTBF, c'est «la responsabilité du commandant de bord» de «savoir ce qu'il possède à bord de son avion».
Le procès doit durer jusqu'au 5 avril. Les suspects encourent une peine de prison maximale de 30 ans.