De retour de Cannes où elle a donné un concert, Jane Birkin, muse de Serge Gainsbourg, se livre à cœur ouvert au micro de Maxime Mardoukhaev dans l'émission «Comment tu t'appelles?». Elle revient sur la sortie de son journal intime Munkey Diaries: 1957-1982 (éd. Fayard) dans lequel elle raconte son enfance en Angleterre, sa vie à Paris où elle rencontra les hommes qui ont marqué son existence.
Dans cet entretien où il est notamment question de ses amours avec Serge Gainsbourg, qui l'émerveillait, et Jacques Doillon, mais également de ses filles Kate et Charlotte, l'actrice et chanteuse britannique montre qu'elle reste bien ancrée dans le présent. En effet, Jane Birkin, qui a élu domicile en France à la fin des années 1960, est profondément touchée par la crise que traverse la France et dont le mouvement des Gilets jaunes est un des indicateurs.
«Pour la première fois, on a vu dans l'actualité la vie des gens qui n'arrivent pas à finir les fins de mois […] J'avais l'impression que tout ce que je faisais, ce qu'il fallait [payer beaucoup d'impôts, ndlr] et que normalement, cet argent-là allait pour les hôpitaux et les écoles. Avec ces témoignages, avec ce que l'on voyait à la télévision au début des Gilets jaunes, j'ai compris qu'il y avait un désarroi, notamment du fait de ne pas être écouté.»