Washington cherche à éviter que le gouvernement de Bachar el-Assad ne rétablisse son contrôle sur le nord-est du pays, a déclaré à la Conférence de Munich James Jeffrey, représentant spécial des États-Unis pour la Syrie.
«Nos objectifs dans le nord-est [de la Syrie, ndlr] restent inchangés. Ils supposent la préservation de la sécurité dans la région, ce qui signifie que nous ne voulons pas que le régime [appellation donnée par les USA au gouvernement de Bachar el-Assad, ndlr] y retourne, car il ne contribue pas à la stabilité», a-t-il indiqué.
James Jeffrey a ajouté que, malgré le retrait de leurs troupes, les États-Unis poursuivraient la lutte contre Daech* préservant un potentiel aérien et gardant «la capacité à réagir aux menaces qui surgissent en raison de la présence de forces de Daech*».
Se référant au Pentagone, The Washington Post a annoncé vendredi que le secrétariat américain de la Défense prévoyait de mettre en place une zone de sécurité pour protéger les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie avec la participation de soldats européens.
Selon le journal, l'idée est que les pays européens y déploient un contingent d'environ 1.500 soldats. Dans ce contexte, les représentants de l'administration américaine à la Conférence de Munich ont invité les pays membres de l'OTAN, notamment l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, à fournir des militaires.
Par la suite, la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, a annoncé que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs troupes de Syrie, tout en soulignant que la victoire sur les djihadistes de Daech* ne signifiait pas la fin de la coalition antiterroriste dirigée par Washington.
*Organisation terroriste interdite en Russie