Le philosophe et académicien Alain Finkielkraut, qui avait de la sympathie pour le mouvement des Gilets jaunes, a été hué et injurié ce samedi lors d'une manifestation de ceux-ci à Paris, comme le montre une vidéo sur les réseaux sociaux.
«Barre-toi», «Nous sommes le peuple», «La France elle est à nous», «Il est venu exprès pour nous provoquer»: voici plusieurs slogans lancés par des manifestants qui ont aperçu l'académicien.
Les forces de l'ordre ont dû s'interposer pour protéger le philosophe. Plusieurs responsables politiques, dont des membres du gouvernement, n'ont pas laissé l'incident sans réaction et ont condamné l'attitude des Gilets jaunes.
À commencer par le Président de la République.
Le ministre de l'Intérieur a également jugé la situation.
L'écrivain Bernard-Henri Lévy, qui a récemment exprimé sa vive désapprobation envers le mouvement des Gilets jaunes allant jusqu'à le qualifier de «mortifère», a également répondu présent à cet appel.
Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale, victime récemment d'une tentative d'incendie de son domicile dont la responsabilité avait été imputée dans un premier temps aux Gilets jaunes par Christophe Castaner, s'est également prononcé sur l'incident.
Alain Finkielkraut avait exprimé au début sa sympathie pour le mouvement des Gilets jaunes, mais avait condamné par la suite la tournure violente des manifestations.
«Les différents leaders de cette révolte protéiforme ont été accueillis à bras ouverts sur tous les plateaux de télévision. Ils sont devenus les stars du petit écran. Cette promotion leur est montée à la tête et l'arrogance a changé de camp», avait-il indiqué dans un entretien au Figaro.
Les estimations sur leur nombre vont de 41.500 pour le ministère de l'Intérieur à 230.000 pour le syndicat France Police-Policiers en colère.