La dette publique des États-Unis vient de franchir la barre des 22.000 milliards de dollars, inscrivant un nouveau record, a annoncé le Trésor américain. Joseph Gagnon, chercheur principal à l'Institut Peterson d'économie internationale et ancien directeur associé invité de la Division des affaires monétaires à la Réserve fédérale américaine, a commenté au micro de Sputnik cette hausse historique.
«La suspension de l'activité gouvernementale n'a joué aucun rôle», a-t-il affirmé.
Dans le même temps, l'interlocuteur a souligné que la promesse de Donald Trump de faire libérer le pays de ses dettes d'ici huit ans n'était «pas du tout réaliste».
Qui plus est, la déclaration du Président que l'amélioration des accords commerciaux réduirait le déficit commercial global et accélérerait la croissance, ce qui augmenterait finalement les recettes fiscales, est également «irréaliste» selon le chercheur.
«C'est irréaliste car le pays est déjà au plein emploi et toute relance de la croissance augmenterait l'inflation, forçant la Fed à augmenter les taux d'intérêt, et stopperait la croissance dans d'autres secteurs», a expliqué M.Gagnon.
«Il semble que nous vivions dans un monde où les taux d'intérêt sont bas depuis longtemps, ce qui nous permet de réduire le fardeau de la dette. Cela ne veut pas dire que c'est bon, c'est moins grave qu'il l'aurait été il y a 40 ans», a-t-il conclu.