Harcèlement: la «ligue du LOL» fait des remous jusqu’au sein de la mairie de Paris

Deux salariés du service de communication de la ville ont été convoqués en raison des soupçons pesant sur eux d’être des membres de la Ligue du LOL, groupe Facebook privé dont plusieurs membres ont été mis en cause pour avoir harcelé en ligne des dizaines de personnes.
Sputnik

Après de nombreuses révélations ce week-end à propos de la Ligue du LOL, un groupe Facebook fermé dont des membres ont harcelé en ligne plusieurs personnes, la mairie de Paris a convoqué deux de ses employés. Ceux-ci, dont les noms sont apparus sur une liste diffusée sur les réseaux sociaux et présentée comme répertoriant les membres du groupe, relate France Info.

«Il y a une convocation avec la directrice de la communication prévue sous dix jours. Il y a une saisine des ressources humaines pour avoir une analyse juridique, sous une dizaine de jours également», a précisé la mairie au média.

«Les faits liés à la Ligue du LOL ont eu lieu avant leur recrutement à la ville. À ce stade (et bien à ce stade), nous n'avons pas connaissance de faits de harcèlement de leur part. Il n'y a pas encore eu de signalement de victimes», ajoutent les responsables de la mairie.

Ligue du LOL: lorsqu'un journaliste de Libé incriminé dessinait un sexe pour Marine Le Pen
À la suite de la révélation de l'existence de ce groupe Facebook, particulièrement actif entre 2009 et 2013, les membres de la Ligue du LOL sont accusés d'avoir harcelé plusieurs personnes, dont une grande majorité de femmes. De nombreux journalistes ont été suspendus ou licenciés par leur rédaction en raison de ces révélations. Parmi eux, Vincent Glad, fondateur du groupe, et Alexandre Hervaud, chef de service du journal Libération, ont été mis à pied à titre conservatoire par leur employeur.

Le 14 février, plus de 900 journalistes ont signé une tribune dans le quotidien Le Monde pour dénoncer «la domination masculine» de la profession.

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