Il y a de l'eau dans le gaz dans les relations entre la France et l'Italie. Qui aurait pu imaginer, il y a à peine un an, que la France finirait par rappeler son ambassadeur en Italie, un fait inédit depuis… 1940?
Cela fait plusieurs mois qu'Emmanuel Macron et Matteo Salvini se lancent des noms d'oiseau et des déclarations incendiaires. En juin dernier, en pleine crise de l'Aquarius, Macron dénonçait le «cynisme» de Salvini qui refusait d'ouvrir ses ports au bateau rempli de migrants. Salvini répliquait en parlant de «l'arrogance» de l'hôte de l'Élysée. À Salvini qui désignait fin août 2018 Macron comme son principal opposant aux Européennes, le Président de la République lançait «Je ne céderai rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine. S'ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison».
Qu'est-ce qui alimente le conflit, outre une nette différence de vision du monde entre les directions des deux pays, l'Italie privilégiant le populisme et la France, le mondialisme? Pour aborder cette houleuse relation transalpine, Emmanuel Goût, homme d'affaires français, président de Cinecittà World à Rome et ancien président de la filiale de Canal Plus en Italie et Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale et auteur de plusieurs ouvrages, dont «On n'en a pas fini avec le Front national» débattent au micro de Rachel Marsden.