Filmé en caméra cachée, Christophe Chalençon, figure emblématique des Gilets jaunes, a été interrogé par l'équipe de l'émission politique italienne «Piazzapulita» sur les détails de sa rencontre avec le chef de file du Mouvement 5 étoiles, Luigi di Maio.
Il a ainsi évoqué ces anciens militaires qui seraient prêts à montrer leur mécontentement face au gouvernement, peut-on entendre dans la vidéo postée sur le compte Twitter de l'émission.
«On a des gens, des paramilitaires qui sont prêts à intervenir parce qu'ils veulent aussi faire tomber le pouvoir. Donc aujourd'hui tout le monde est calme, mais on est à la limite de la guerre civile», a-t-il assuré.
Le Gilet jaune a en outre affirmé que sa vie était en danger et qu'il pouvait se «prendre une balle dans la tête à n'importe quel moment».
«J'irai au bout de mes convictions, parce que s'ils me mettent une balle dans la tête, Macron il est passé à la guillotine.»
«On est arrivé à un tel point de confrontation, que s'ils m'abattent, il est mort aussi. Parce que le peuple il rentre dans l'Élysée et il démonte tout. Lui, sa femme, et toute la clique», a-t-il poursuivi.
Il a ensuite expliqué à une journaliste qu'il s'agissait «des gens qui sont retraités de l'armée, et qui sont contre le pouvoir».
«Macron il a peur, très très peur», a conclu Christophe Chalençon.
Cette discussion n'est pas passé inaperçu aux yeux de Christophe Castaner qui, via son compte Twitter, a préféré tourner ces déclarations en dérision.
Christophe Chalençon a, par le passé, déjà émis l'idée d'un possible coup d'État en France. Ainsi, il avait déclaré en décembre 2018 dans une vidéo postée sur Facebook que «la guerre civile est inévitable».
Jeudi 7 février, la France a rappelé son ambassadeur en Italie après une série de déclarations «outrancières» de responsables italiens et la rencontre entre des Gilets jaunes et le vice Premier-ministre Luigi Di Maio. Rappelé à Paris «pour consultations face à une situation grave», l'ambassadeur de France à Rome regagnera l'Italie ce vendredi, vient d'annoncer la ministre chargée des Affaires européennes, Nathalie Loiseau.