Emboîtant le pas à l’Iran, Israël veut rejoindre un espace économique centré sur Moscou

Israël et l’Iran, deux ennemis jurés, pourraient bientôt se côtoyer au sein de l'Union économique eurasiatique, alliance menée par Moscou et réunissant plusieurs ex-républiques soviétiques. La signature des accords respectifs avec l’Union ne signifierait pourtant pas que les deux pays commerceraient librement entre eux.
Sputnik

Israël et l'Iran envisagent de sceller prochainement un accord de libre-échange avec l'Union économique eurasiatique (UEEA), cette vaste zone entre anciennes républiques soviétiques, relate The Times of Israel.

«Un conflit entre l'Iran, Israël et d'autres pays de la région est possible»
Selon un porte-parole du ministère israélien de l'Économie, les négociations entamées en avril 2018 déboucheront sur la signature d'un accord prévoyant une coopération douanière, la levée des barrières commerciales, le développement de l'e-commerce ainsi que le contrôle des mesures sanitaires et phytosanitaires.

Parallèlement, I'Iran envisage lui-aussi de rejoindre l'UEEA. Or, précise The Times of Israel, chaque pays signe son propre accord de libre-échange avec l'Union, ce qui signifie en pratique que l'État hébreu ne sera pas en mesure de commercer librement avec Téhéran ou d'autres pays ayant conclu des accords similaires.

L’accord de libre-échange entre l’Iran et l’UEEA bientôt pleinement appliqué
Le bureau du Premier ministre israélien ajoute que les autorités sont déterminées à poursuivre leur pression économique sur Téhéran, de manière à ce qu'il modifie sa ligne politique.

L'Iran a signé en mai 2018 un accord provisoire de libre-échange avec l'UEEA, qui «ouvre la voie vers l'accord final». À ce jour, il envisage la mise en place d'un dispositif destiné à régler des litiges, mais ne concerne pas jusqu'ici la suppression des droits de douane.

L'Union économique eurasiatique (UEEA) a été fondée en 2014 par la Biélorussie, le Kazakhstan et la Russie. L'organisation a été ensuite rejointe par l'Arménie et le Kirghizistan, six autres pays —dont la Chine et la Moldavie- ont revêtu le statut de candidats et d'observateurs.

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