L'intervention de l'envoyé spécial de Trump pour le Venezuela, Elliott Abrams, a failli échouer ce mercredi, lors d'une session de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants portant sur la question vénézuélienne et la politique américaine à l'égard de ce pays.
Une fois qu'Elliott Abrams a commencé son discours, une jeune femme et un jeune homme se sont mis à scander des slogans en faveur du Venezuela et contre une opération militaire américaine sur son sol. Pancartes à la main, ils ont été sortis de la salle, selon un correspondant de Sputnik sur place.
Le jeune homme a réussi à déclarer qu'il s'agissait d'une action conjointe de Code Pink et d'une coalition antimilitaire.
Pour rappel, la situation au Venezuela s'est aggravée lorsque l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier de son poste de président de l'Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé dès le lendemain «Président en exercice» du pays puis a prêté serment publiquement. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim». 19 pays européens, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, en ont fait de même. La France l'a également reconnu comme «Président en charge».
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont quant à eux soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certains pays européens d'«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».
Le 3 février, Donald Trump a indiqué qu'il considérait le recours à l'armée américaine au Venezuela comme «une option» face à la crise politique qui secoue le pays. Caracas a condamné cette déclaration, dénonçant une «violation des normes du droit international et de la Charte de l'Onu».