La guerre, ce n'est pas seulement la mise en veille du marché, c'est aussi un regain de criminalité, a raconté Fuad Muhammed Azu à Sputnik.
«Je n'achète jamais rien à des personnes qui apportent un ou deux objets ou en montrent les photos sur téléphone. En règle générale, ce sont des objets volés. Soit on les trouve et restitue à leurs propriétaires, soit ils sont transportés en contrebande à l'étranger», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et de constater que bien des reliques et bijoux de famille que les gens avaient gardés pour les «mauvais jours» s'étaient retrouvés sur le marché.
Un autre marchand d'objets d'art, d'ameublement et de décoration anciens, Issam al Katib, a déclaré à Sputnik qu'avant la guerre, c'était un business très rentable, des milliers de touristes voulant emporter avec eux des objets en cuivre ou en laiton, des boîtiers incrustés ou des meubles. Et à présent, on voyait entre autres dans son magasin même un vieux magnétophone à cassettes.
«Il est difficile de travailler maintenant, la demande étant extrêmement basse. Quoi qu'il en soit, j'aime mon métier et je travaillerai tant que ce sera possible. Je tiens à tous ces objets, je sais à quoi ils servent. Ils me sont chers», a résumé le Syrien.