Italie: Le Pen dénonce une «utilisation politicienne» de la diplomatie par Macron

Sur fond de tensions diplomatiques entre la France et l'Italie causées par le rappel de l’ambassadeur français à Rome suite aux commentaires du gouvernement italien sur la crise des Gilets jaunes, Marine Le Pen, invitée sur France Inter, a accusé Emmanuel Macron d'«utilisation politicienne».
Sputnik

Se prononçant ce lundi matin sur France Inter, Marine Le Pen a dénoncé une «utilisation politicienne» de la diplomatie par Emmanuel Macron, qui a rappelé l'ambassadeur de France en Italie après une rencontre entre le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio et des Gilets jaunes dans le Loiret.

«Quand M.Obama appelle à voter pour Emmanuel Macron, tout le monde trouve ça extraordinaire; quand M.Erdogan fait un grand meeting à Strasbourg, personne ne dit rien. Mais quand M.Di Maio rencontre des militants en France, cela pose problème au gouvernement!», a déclaré la présidente du Rassemblement national.

Selon elle, «il y a une utilisation politicienne de la diplomatie» de la part d'Emmanuel Macron «car il veut à tout prix apparaître comme l'opposant politique à la politique menée par Salvini [ministre italien de l'Intérieur, ndlr.], par Orban [Premier ministre national-conservateur hongrois], quitte à mettre nos deux pays, qui sont des alliés depuis très longtemps, dans une situation de crise».

Marine Le Pen: «Le rappel de l’ambassadeur de France à Rome est une faute diplomatique»
Auparavant, Marine Le Pen avait déjà affirmé que le rappel de l'ambassadeur français en Italie était «une faute diplomatique […] contraire aux intérêts des deux pays».

La France a rappelé le 7 février son ambassadeur à Rome. La diplomatie française a justifié sa démarche lourde de sens par des «accusations répétées, des attaques sans fondement, des déclarations outrancières» du gouvernement italien. Après les critiques du vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, qui a déclaré que la France appauvrissait l'Afrique, sa venue à Montargis le 5 février, pour rencontrer un groupe de Gilets jaunes, a été le pas de trop: «les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable».

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