Le co-fondateur de Bagelstein, chaîne de restauration rapide spécialisée dans le bagel en France, a déclaré qu'il avait déposé plainte après avoir découvert le mot «Juden» (Juif en allemand) peint en lettres capitales en travers de la vitrine d'une de ses boutiques à Paris.
«Nous avons découvert ce tag samedi matin. Il a probablement été fait dans la nuit de vendredi à samedi», a expliqué à l'AFP Gilles Abecassis, le co-fondateur de la chaîne, précisant que des graffitis similaires avaient déjà été réalisés sur d'autres vitrines.
Le ministre français de l'Intérieur a déclaré qu'il fallait «tout faire pour que l'auteur de cette ignominie soit condamné».
Une enquête a été ouverte pour «dégradations volontaires aggravées» et «provocation à la haine raciale», selon des sources policière et judiciaire, citées par Le Figaro.
Et même si certains accusent les Gilets jaunes, rien ne permet à ce jour d'affirmer que ce sont eux qui ont réalisé ce tag antisémite.
Contacté par CheckNews, le responsable de la boutique a affirmé que le tag n'avait pas été fait pendant la manifestation, mais dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 février.
«Hier matin, à l'ouverture de la boutique, on l'a découvert. Il n'y était pas la veille au soir. Il a été effacé dans l'après-midi, a-t-il noté, cité par Libération. Cela n'a rien à voir avec la manifestation. La manifestation n'est absolument pas passée dans notre quartier, et ce tag de toute façon a été effectué bien avant que la manifestation ne commence».
Le porte-parole du Président de la République n'a pas manqué lui non plus de réagir.
Le patron du parti Les Républicains a souligné que cet incident renvoyait aux «heures sombres» de l'histoire.
Karen Taieb, adjointe à la Maire de Paris chargée du Patrimoine, estime elle aussi que c'est une «honte».
Les internautes ont été très nombreux à réagir.
L'image, prise par un passant, sur laquelle on peut lire Juden a été postée samedi sur Facebook. La boutique ciblée dans la nuit du 8 au 9 février se trouve sur l'Île Saint-Louis.