Le dirigeant de la péninsule Criméenne Sergueï Aksionov a fait savoir dans une interview au quotidien Izvestia que le groupe composé d'une quinzaine d'hommes politiques, entrepreneurs et experts britanniques se rendra ce printemps en Crimée. C'est la première visite d'une délégation de la Grande-Bretagne dans la péninsule.
«Compte tenu de la tension actuelle dans les relations entre Moscou et Londres, la venue de cette délégation britannique joue un rôle majeur», explique Sergueï Aksionov. Selon lui, de telles visites permettent de «détruire les barrières artificiellement créées» et «contribuent à la normalisation des relations».
«En dépit de la position de Londres, les entreprises britanniques perçoivent des perspectives dans la coopération avec les entrepreneurs criméens. C'est particulièrement vrai dans le secteur industriel et du bâtiment. Nous sommes prêts à présenter les accomplissements de la république des cinq dernières années. Nous sommes certains que cela permettra d'attirer l'attention d'Albion sur la situation en Crimée et constituera une sorte de premier pas de rapprochement entre Londres et Moscou», a noté Andreï Nazarov.
«Les activités comme le forum de Yalta, auxquelles participent des dizaines de représentants de différents pays, contribuent au renforcement de la paix internationale», estime Bill Etheridge, membre du Parti libertarien (Royaume-Uni).
«Je me réjouis de l'opportunité de présider la délégation cette année. Malheureusement, dans la politique mondiale, des lignes de démarcation supplémentaires sont constamment créées entre les pays occidentaux et la Russie. J'espère que notre visite contribuera à l'établissement d'un dialogue, sans lequel il est impossible de régler les problèmes internationaux. Le début de la coopération entre les entrepreneurs et les experts serait déjà un grand succès. La péninsule ne doit pas restée isolée», a déclaré l'homme politique britannique.
Il a été annoncé plus tôt que des groupes de compagnies de Chine et de Bahreïn étaient prêts à investir prochainement plus de 100 millions d'euros dans la construction de centrales en Crimée et la réalisation d'autres projets d'infrastructure sur la péninsule.
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