Alerte dans les aéroports d’Algérie: la drogue et la fuite de devises en ligne de mire

Dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants et l’évasion fiscale, tous les aéroports algériens ont été mis sous haute surveillance.
Sputnik

Suite aux saisies de drogues et de devises par les forces de sécurité et les services des douanes algériennes, les aéroports à travers tout le territoire de l'Algérie ont été placés en état d'alerte, selon la presse locale. Depuis plusieurs jours, les dispositifs de sécurité et de contrôle ont été considérablement renforcés, selon les mêmes sources. L'objectif, entre autres, est d'empêcher les personnes faisant l'objet d'enquêtes de quitter le pays.

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Tout a commencé après la saisie, au mois de janvier, de 300 kilogrammes de cocaïne dans la ville de Skikda, à l'est de la capitale Alger. Suite à cela, les services de sécurité ont considérablement renforcé leur présence dans les aéroports, pour veiller à ce que les personnes visées par les enquêtes concernant cette affaire ne quittent pas le territoire national.

À cette histoire s'ajoutent les saisies de stupéfiants et de devises par les services des douanes et de la police des frontières, au niveau des aéroports eux-mêmes et ailleurs.

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Selon le communiqué des douanes algériennes, depuis le début de l'année, un total de 1,15 kilogramme de cocaïne, 162,23 kilogrammes de Kif traité et 10.880 comprimés psychotropes, ont été saisis dans 18 opérations différentes. Pour ce qui est des devises, des sommes de 321.950 euros, 39.780 dollars (35.090 euros), 30.240 dinars tunisiens (8.872 euros) et plus de 21,75 millions de dinars algériens (161.143 euros) ont été récupérées à travers 10 opérations différentes.

Dans le but de lutter contre les transferts illicites de devises de l'Algérie vers l'Europe ou inversement, les autorités financières algériennes ont demandé à des banques européennes, en particulier françaises, d'exiger un titre de séjour de résident permanent à tout Algérien désireux d'ouvrir un compte bancaire, selon le quotidien Echorouk online.

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Le média a rappelé, de prime à bord, que la législation algérienne interdisait aux ressortissants algériens qui ne résident pas en permanence dans un pays européen d'y ouvrir un compte bancaire. Dans ce cadre, le quotidien a informé que «la Banque d'Algérie (BA) a saisi un certain nombre d'établissements bancaires européens, notamment français, afin de veiller au respect de la législation régissant le mouvement de capitaux depuis et vers l'Algérie».

Toujours dans le même sens, selon le journal, «la BA a demandé à nouveau [après des mesures similaires prises l'année dernière, ndlr] début janvier à des banques et établissements bancaires de plusieurs pays européens de s'assurer si des Algériens non-établis définitivement détiennent des comptes bancaires».

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