L'ancien Président de la République François Hollande a souligné lors de son intervention à Science Po Paris, ce mercredi 6 février, avoir vu que la question des prix des carburants était «inflammable» et qu'elle pourrait poser des problèmes au chef de l'État.
«Comme Président, je savais que la question des prix des carburants était une question très très sensible et qu'il fallait faire attention, tout simplement reconnaître que ce sujet existait et ne pas faire la leçon.»
Avant de donner un conseil au Président actuel:
«Pour dénouer un conflit, il faut trouver des interlocuteurs et les syndicats sont souvent les mieux placés.»
Puis, François Hollande est revenu sur la crise de la social-démocratie et a distribué quelques piques à l'adresse des plusieurs politiques, notamment de son successeur Emmanuel Macron.
«Il n'y a rien de pire pour un citoyen que de s'entendre donner des leçons par quelqu'un qui ne vit pas dans les mêmes conditions.»
Des propos qui à leur tour ont été critiqués par les internautes sur les réseaux sociaux.
Ensuite, l'ancien Président a également donné son point de vue sur le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui avait décidé fin janvier de se lancer dans un inventaire du quinquennat Hollande.
«Ce qui est un peu étrange, c'est de le faire 18 mois après, en pleine crise des Gilets jaunes, où là il était possible de montrer que ce qui avait posé problème, c'est précisément qu'avait été défait ce que nous avions fait», a-t-il raconté.
La pique suivante a été lancée contre Benoît Hamon, quand l'ancien Président a ironisé sur son score au premier tour en 2012 et celui de Benoît Hamon en 2017:
«Après, je préfère avoir une vision qui permette de faire 28%, que celle qui fait 6%.»
«C'est quand même invraisemblable ce qui se passe. La droite choisit un candidat pour les élections européennes plus à droite que l'extrême droite, allez comprendre.»
Auparavant, dans une interview au quotidien belge Le Soir, François Hollande avait convenu que, «comme acteur politique», il avait sa «part de responsabilité» dans la situation actuelle du pays, tout en estimant que «les débordements auraient pu être évités».