Suite à des «attaques sans précédent», la France rappelle son ambassadeur en Italie pour consultations face à «une situation grave» qui «n'a pas de précédent depuis la fin de la guerre», a annoncé jeudi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
«Les dernières ingérences constituent une provocation supplémentaire et inacceptable. Elles violent le respect dû au choix démocratique, fait par un peuple ami et allié. Elles violent le respect que se doivent entre eux les gouvernements démocratiquement et librement élus», souligne dans un communiqué Agnès von der Mühll.
«La campagne pour les élections européennes ne saurait justifier le manque de respect de chaque peuple ou de sa démocratie», a souligné le ministère français.
La diplomatie française a déjà dénoncé mercredi une «provocation inacceptable» après la rencontre de la veille entre le vice-président du Conseil italien Luigi Di Maio et des représentants des Gilets jaunes en France.
Le vice-président du Conseil des ministres italien, Luigi Di Maio, a dit avoir rencontré, lors de sa visite dans l'Hexagone, le chef des Gilets jaunes Christophe Chalençon et des candidats aux élections européennes de la liste RIC d'Ingrid Levavasseur. À l'issue de la rencontre, l'homme politique italien a estimé que «le vent du changement avait traversé les Alpes».