Un sondage Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch a soulevé la question d'un complot dans la société française, concernant l'origine de l'attentat de Strasbourg, commis le 11 décembre. Bien que 65% des personnes interrogées pensent que «cet attentat ait été perpétré par Cherif Chekatt», un sympathisant de Daech*, pour 10% des Français, la fusillade de Strasbourg est un complot contre les Gilets jaunes.
Ces 10% de sondés approuvent l'idée qu'«il s'agit d'une manipulation du gouvernement pour détourner l'attention des Français et créer de l'inquiétude dans la population en plein mouvement des Gilets jaunes».
En outre, 13% croient que «des zones d'ombres subsistent dans cette affaire et [qu'] il n'est pas vraiment certain que cet attentat ait été perpétré par Cherif Chekatt».
L'étude a été réalisée du 21 au 23 décembre 2018, auprès d'un échantillon de 1.506 personnes représentatif de la population française adulte, constitué selon la méthode des quotas et complété par un second échantillon de 254 personnes de moins de 35 ans (dont les résultats ont été ramenés à leur poids réel dans la population).
Un homme a ouvert le feu le 11 décembre, rue des Orfèvres à Strasbourg, près du marché de Noël, avant de prendre la fuite. Le principal suspect de l'attentat de Strasbourg, Cherif Chekatt, 29 ans, a été abattu par la police dans la soirée du jeudi 13 décembre, après 50 heures de traque. L'attaque a été par la suite revendiquée par les terroristes de Daech* par le biais de leur organe de propagande.
Le gouvernement français a ensuite appelé les Gilets jaunes à ne pas manifester de nouveau samedi à Paris et ailleurs en France, jugeant qu'il ne serait «pas raisonnable» de poursuivre le mouvement dans le climat créé par l'attaque de Strasbourg.