Le chef d'État vénézuélien Nicolas Maduro a rejeté l'ultimatum que lui avaient fixé plusieurs pays de l'Union européenne et a écarté l'hypothèse d'un nouveau scrutin.
«Nous n'acceptons d'ultimatum de personne. C'est comme si j'avais dit à l'UE: "Je vous donne sept jours pour reconnaître la République catalane, sinon nous prendrons des mesures"», a indiqué M.Maduro, cité par la chaîne espagnole La Sexta.
Plusieurs pays européens, dont l'Espagne, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Portugal, rejoints dimanche par l'Autriche, ont exigé de M.Maduro qu'il annonce la convocation d'une présidentielle anticipée. Ils ont également affirmé qu'en cas de non-respect de cette condition, ils reconnaîtraient à partir de lundi M.Guaido comme «Président par intérim».
Le Parlement européen a approuvé le 31 janvier la résolution reconnaissant Juan Guaido comme «Président par intérim légitime» et a appelé le service diplomatique de l'UE et les pays membres à adopter une décision similaire.
L'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays et a prêté serment pendant une manifestation à Caracas. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim».