L'Italie a bloqué la déclaration de l'UE dans laquelle Bruxelles envisageait de reconnaître Juan Guaido comme Président par interim du Venezuela, a indiqué à Sputnik une source diplomatique dans la capitale belge. Ces propos viennent confirmer les informations diffusées le 1er février par l'agence italienne ANSA, qui a cité ses sources européennes.
«Selon les informations dont je dispose, lors d'une rencontre informelle entre les chefs de la diplomatie européenne, qui a eu lieu entre les 31 janvier et 1er février à Bucarest, l'Italie a opposé son veto à la déclaration au nom de l'UE que devait faire la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, et selon laquelle l'UE reconnaissait Guaido si une nouvelle élection présidentielle n'était pas organisée», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Faute d'accord au sein de l'UE, plusieurs pays européens, dont l'Espagne, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Portugal, rejoints dimanche par l'Autriche, ont exigé de M.Maduro qu'il annonce la convocation d'une présidentielle anticipée. Ils ont également affirmé qu'en cas de non-respect de cette condition, ils reconnaîtraient à partir de lundi M.Guaido comme Président par intérim. L'ultimatum a expiré ce lundi, suite à quoi Paris, Vienne, Londres et Madrid ont annoncé à cette heure leur décision de reconnaître Juan Guaido.
Le Parlement européen a approuvé le 31 janvier la résolution reconnaissant Juan Guaido comme «Président par intérim légitime» et a appelé le service diplomatique de l'UE et les pays membres à adopter une décision similaire.
L'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l'Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s'est autoproclamé mercredi «Président en exercice» du pays et a prêté serment pendant une manifestation à Caracas. Donald Trump l'a reconnu comme «Président par intérim».