Acte 12 des Gilets jaunes: un syndicat de police fait part de violences contre ses agents

L’acte 12 des Gilets jaunes, qui s’est déroulé dans plusieurs villes françaises, a été émaillé de violences commises contre les forces de l’ordre: un policier a été lynché dans la capitale, alors qu’un autre a été défiguré à Morlaix, d’après le syndicat UNSA Police.
Sputnik

En pleine polémique sur les LBD, plusieurs dizaines de milliers de Gilets jaunes ont défilé samedi à travers la France pour dénoncer les violences policières, lors d'un acte 12 de nouveau marqué par des heurts principalement à Paris et Bordeaux.

«Allez, une petite pièce!»: des Gilets jaunes donnent de l’argent à un SDF à Paris (vidéo)
Les premiers incidents ont éclaté dans la capitale en fin d'après-midi aux abords de la place de la République, où les forces de l'ordre ont commencé à faire usage de lacrymogènes et de canon à eau pour maintenir à distance des manifestants qui lançaient des projectiles. Pendant les affrontements, un CRS a été «lynché au sol», selon le syndicat UNSA Police. «Après avoir été frappé au visage, il est tombé au sol et a reçu beaucoup de coups de pieds notamment dans la tête», a précisé l'organisation syndicale. Le policier a été évacué à l'hôpital.

Autre place forte de la mobilisation, Bordeaux a été de nouveau le théâtre d'incidents en fin de manifestation, 17 personnes ont été interpellées. Visées par toutes sortes de projectiles, les forces de l'ordre ont répliqué en faisant notamment usage de LBD.

Gilets jaunes: malgré les caméras piéton, les LBD 40 éborgnent encore (vidéo)
Dans l'ouest, deux policiers ont été blessés à Nantes, lors d'une manifestation émaillée d'incidents et de dégradations. À Morlaix dans le Finistère, un autre policier a été blessé et quatre personnes interpellées.

Des échauffourées ont éclaté entre forces de l'ordre et Gilets jaunes dans l'est, notamment à Strasbourg et Nancy, et 32 personnes ont été interpellées.

Saisi d'une demande d'interdiction du LBD, le Conseil d'État avait estimé vendredi que le risque de violences rendait «nécessaire de permettre aux forces de l'ordre» de pouvoir y recourir.

Christophe Castaner avait alors reconnu que cette arme — utilisée plus de 9.200 fois depuis le début de la contestation — pouvait «blesser», mais en a défendu l'utilisation «face aux émeutiers».    

Discuter