Et si la Terre avait été bombardée par les astéroïdes pour son plus grand bien?

Une nouvelle étude publiée par la revue Nature Communications affirme que les corps célestes qui se sont écrasés il y a très longtemps sur la Terre ont aidé à la formation du dioxyde de silicium qui représente aujourd'hui plus de 60% de la masse de la croûte continentale.
Sputnik

La revue Nature Communications a publié les résultats d'une recherche sur le bombardement de notre planète par des astéroïdes. Il y a plusieurs milliards d'années, au cours de l'Hadéen, la surface de la Terre était fortement bombardée par de grands impacteurs de plus de 100 kilomètres de diamètre, ce qui a provoqué la fonte d'un grand volume de la croûte et du manteau terrestres. L'épaisseur de cette masse fondue pouvait atteindre plusieurs dizaines de kilomètres et faire des milliers de kilomètres de diamètre.

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Un exemple en est le bassin de Sudbury, l'un des plus grands cratères d'impact sur Terre qui s'est formé il y a environ 1,85 milliard d'années. Le choc de l'astéroïde a fait fondre la matière sur une épaisseur de quelque cinq kilomètres qui a été chauffée à 1.700-2.000 degrés.

A l'heure actuelle, le bassin est composé de couches de gabbro, une roche plutonique magmatique, de norite, une roche ignée intrusive, de diorite, une roche magmatique, et de granophyre, une roche subvolcanique. Les chercheurs estimaient que ces couches s'étaient formées à l'issue d'une différenciation magmatique, mais l'hypothèse n'était toujours pas confirmée.

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Dans une nouvelle étude, les scientifiques ont annoncé avoir découvert dans le bassin d'importantes inclusions de mélanorite, d'un diamètre de 10 à 100 mètres. Les résultats de leurs travaux prouvent que celle-ci provient d'une roche qui s'est formée dans la matière initiale de haut en bas, avant d'être détruite par des processus tectoniques. En outre, la mélanorite «poussait» par endroits de bas en haut, ce qui permet de conclure que la matière était au début uniforme et qu'elle a par conséquent subi par la suite une différenciation.

Toujours selon les scientifiques, leur étude montre que l'impact des corps célestes enrichissait la croûte terrestre en dioxyde de silicium, ce qui permet de remettre en question les théories scientifiques traditionnelles selon lesquelles le dioxyde de silicium, qui représente 60% de la masse de la croûte continentale, ne pouvait se former que dans le sous-sol de la Terre.

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