Vladimir Poutine a eu ce samedi une entrevue avec les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, Sergueï Choïgou et Sergueï Lavrov. Au cours de la rencontre, il a annoncé la fin de l'étape primordiale des essais du drone nucléaire sous-marin Poséidon.
«Il y a quelques jours vous m'avez informé de la fin de l'étape clé des essais du Poséidon, drone sous-marin multirôle de portée stratégique», s'est-il adressé au ministre de la Défense.
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Comme annoncé précédemment, la puissance de la charge nucléaire du drone est de 2 mégatonnes. Le Poséidon, baptisé par les médias occidentaux «arme du Jugement dernier», est capable de se déplacer à une vitesse de près de 110 nœuds, soit plus de 200 km/h, grâce à un coussin d'air qui l'enveloppe pendant sa progression. En outre, le drone est capable de manœuvrer, changeant de direction et de profondeur, ce qui le rend invulnérable aux moyens de lutte existants.
Des médias russes ont annoncé à la mi-janvier en se référant aux propos d'une source appartenant au complexe militaro-industriel, que les Flottes russes du Nord et du Pacifique seraient équipées de quatre sous-marins, portant chacun huit drones Poséidon.
Un des modèles les plus attendus et qui a déjà fait couler beaucoup d'encre est le drone lourd de combat russe Okhotnik destiné à percer la DCA ennemie.
En juillet dernier, il a été qualifié de prototype de chasseur russe de sixième génération. Aux États-Unis, il était alors considéré comme une invention. Mais en novembre, il a pu être déjà testé sur la piste et a atteint une vitesse de 200 km/h.
Ce drone construit selon le concept d'aile volante a été mis au point par Sukhoi et MiG. Les médias russes ont annoncé en se référant à des sources anonymes qu'il devrait agir de pair avec le chasseur de cinquième génération Su-57 et aurait pour mission de percer la défense aérienne ennemie pour permettre ensuite à l'avion piloté de faire son entrée.
La Défense russe a annoncé l'année dernière la prochaine entrée en service des drones opérationnels (d'une portée de 100 à 200 kilomètres) Korsar (type aéronef) et Katran (type hélicoptère) dévoilés lors du défilé de la Victoire du 9 mai 2018. À la veille du défilé, le vice-ministre russe de la Défense Iouri Borissov, devenu ensuite vice-Premier ministre, a annoncé aux journalistes que le Korsar a passé les essais et que sa production en série pourrait être lancée dès 2018.
Le Korsar qui est exploité à titre d'essai par l'armée russe est destiné à effectuer des missions de reconnaissance, des patrouilles et des vols d'observation, ainsi qu'à s'occuper de la photographie aérienne dans un rayon de 120 kilomètres.
Les drones-hélicoptères Katran sont eux aussi impressionnants. Ils peuvent effectuer des missions de reconnaissance, transporter des charges utiles et porter des frappes contre les positions ennemies.
M.Borissov a également annoncé la prochaine mise en service dans l'armée du drone Inokhodets (cheval ambleur), capable d'embarquer près d'une demi-tonne de fret.
Selon lui, ce drone pesant 1,2 tonne est destiné à remplir des missions opérationnelles et est capable de voler pendant 30 heures.
La Russie a également développé le premier drone-intercepteur d'attaque Karnivora. Ce drone est capable d'intercepter des drones ennemis et d'utiliser des bombes explosives.
«C'est un drone d'attaque de petite classe capable de décoller depuis des terrains qui ne sont pas spécialement aménagés, de rester dans les airs entre 10 et 15 heures et de répondre à des menaces venant du sol», ont relaté ses concepteurs de l'entreprise de recherche-production Mikran.
Le drone est doté de «lance-filet» pour intercepter des quadricopters et de plusieurs types de chargeurs pour des munitions explosives et à fragmentation. Son filet sert à capturer des drones ennemis et à les descendre ensuite en parachute.
L'appareil a une envergure de cinq mètres, une charge maximum au décollage de 40 kilogrammes et peut atteindre une vitesse maximale de 150 km/h.
Le Karnivora version intercepteur est destiné à protéger des sites militaires et les infrastructures importantes.
Début décembre, le vice-ministre de la Défense Alekseï Krivoroutchko a annoncé le développement pour l'armée russe du drone lourd Altius.
Dans un entretien à la chaîne de télévision Zvezda il a déclaré que le drone effectuerait les premiers vols cette année. Pour la première fois, un modèle de ce drone a été dévoilé lors du forum Armée 2015.
L'appareil qui subit actuellement des essais a une autonomie de 48 heures et embarque entre 2 et 2,5 tonnes de charge utile.
Des informations sur de nouveaux modèles de drones proviennent également de l'étranger.
Ainsi des médias ont annoncé qu'en septembre l'armée chinoise a utilisé un drone-hélicoptère AV500W lors d'exercices militaires. Il s'agissait de la première utilisation d'un drone de ce type dans des conditions similaires à celles de combat.
L'AV500W est long d'environ sept mètres et a une masse au décollage de 400 kilogrammes.
Il est un des premiers drones-hélicoptères au monde et, visiblement, le premier à être fabriqué en série. L'appareil se décline en deux versions: d'attaque et de reconnaissance. La première modification est armée de quatre missiles air-sol et peut être équipée d'une mitrailleuse. La deuxième modification ne porte pas d'armes, mais est équipée de divers appareils.
La vitesse maximale de l'AV500W est de 168 km/h et sa charge utile est de 118 kilogrammes.
La Chine a également testé l'année dernière un drone hypersonique capable d'atteindre une vitesse de Mach6.
Selon Popular Mechanics, ce drone baptisé Starry Sky-2 pourrait voler à une vitesse de 7.343 km/h et manœuvrer pendant le vol pour esquiver des missiles ennemis.
Lors des essais, le drone a été propulsé par une fusée à plusieurs étages et a ensuite volé pendant 400 secondes à une vitesse de Mach 5,5.
L'Iran lui aussi a présenté des modèles de nouveaux drones au salon des réalisations des armements dernier cri organisé à l'occasion du 40e anniversaire de la Révolution islamique.
Ainsi selon la chaîne de télévision Press TV le drone Kaman-12 pourrait voler pendant 10 heures à une vitesse de 200 km/h. Disposant d'un rayon d'action de 1.000 kilomètres, il embarquera une charge utile de 100 kilogrammes.
Le nouveau modèle du drone Shahed 129 pourrait rester dans les airs pendant 24 heures, à condition d'être ravitaillé en vol. Son rayon d'action est de 2.000 kilomètres et il emporte environ 400 kilogrammes.
Le développement des drones est actuellement privilégié en Inde dans le cadre du programme de diminution de la dépendance vis-à-vis des armements et matériels de guerre importés.
En 2018, l'Inde a testé son propre drone d'attaque fabriqué en série, le Rustom-II.
Selon The Hindu, les tests ont été considérés comme réussis.
Le Rustom-II est équipé de deux turbopropulseurs. Il mesure 9,5 mètres de long et a une envergure de 20,6 mètres. Le drone peut atteindre une vitesse de 230 km/h et et peut rester dans les airs pendant 24 heures.