Christophe Castaner a présenté vendredi sa vision de l'origine du nombre des blessés lors des rassemblements des Gilets jaunes, imputant la responsabilité à ceux qui, selon lui, dérogent à la loi.
«S'il n'y avait pas de projectiles lancés sur les forces de l'ordre, s'il n'y avait pas de policiers ou de gendarmes roués de coups. En somme, si la loi était respectée, tout simplement, il n'y aurait pas de blessés», a affirmé le ministre de l'Intérieur face aux caméras.
«Ni parmi les Gilets jaunes ni parmi les forces de l'ordre, je n'ai jamais fait la différence entre un blessé», a-t-il précisé.
Pourtant, plusieurs personnes ont fait part de leur désaccord avec M.Castaner et ont exprimé leur avis sur Twitter.
Parallèlement, certains se sont rangés du côté du ministre en défendant son point de vue.
Néanmoins, la définition même de la violence dans le discours de l'homme politique a suscité quelques questions.
En évoquant les manifestants pacifiques, quelques-uns se sont rappelé de Jérôme Rodrigues, figure emblématique des Gilets jaunes, gravement touché à l'œil lors du onzième samedi de mobilisation à Paris.
Toujours en analysant les termes évoqués par le ministre de l'Intérieur, des internautes ont abordé le sujet du respect de la loi plus largement.
Dans le même temps, M. Castaner a également évoqué trois CRS attaqués à coups d'acide au visage lors de la manifestation des Gilets jaunes du 26 janvier à Quimper alors qu'une source policière du service Check News de Libération estime que le ministre a triplé le nombre de CRS attaqués et fait état d'un policier blessé.